In Nepal, il governo e i maoisti firmano un accordo di pace “storico”

Centro Asia, Nepal, ribelli, Onu

Le Monde 0611009

In Nepal, il governo e i maoisti firmano un accordo di
pace "storico"

Accordo tra il governo di G.P. Koirala e il capo dei maoisti,
Pushpa Kamal Dahal, nome di battaglia Prachanda, che prevede la partecipazione
di questi ultimi ad un governo di transizione, dopo la dissoluzione del
parlamento attuale il 26 novembre.

Prachanda ha pubblicamente annunciato l’8 novembre che rinuncerà
alla violenza e alla lotta armata

Su 330 deputati,

  • 75 vanno al partito del Congresso, 73 al partito
    comunista, 73 ai maoisti, e il resto diviso tra 5 altri partiti della
    coalizione di governo e minori.

  • I maoisti hanno accettato di porsi sotto il
    controllo dell’ONU entro il 21 novembre. I 35 000 aderenti dell’Esercito
    di liberazione del popolo (maoista), consegneranno le armi con il controllo
    ONU, e saranno raggruppati in 7 campi.

  • Altrettanto soldati delle forze regolari
    nepalesi si sottoporranno al controllo ONU.

  • L’Assemblea costituente, che verrà eletta nel
    giugno 2007, deciderà se sarà o meno abolita la monarchia, la cui abolizione ha
    scatenato la guerriglia maoista nel 1996.

I miliziani maoisti sono accusati di sequestri, estorsioni
di denaro e torture.
Le Monde 0611009

Au Népal, le
pouvoir et les maoïstes signent un accord de paix "historique"

ISLAMABAD
CORRESPONDANTE EN ASIE DU SUD

Le Népal a franchi
un important pas vers la paix avec l’accord
signé, mardi 7 novembre, entre le gouvernement et les rebelles maoïstes.
Cet
accord, intervenu après seize heures de discussions entre le premier ministre, G.P. Koirala, et le chef des maoïstes, Pushpa
Kamal Dahal, Prachanda de son nom de guerre, prévoit la participation des
maoïstes à un gouvernement intérimaire formé d’ici au 1er décembre.

– Le Parlement actuel va être dissous et remplacé, dès le 26 novembre, par une Chambre intérimaire
formée de trois cent trente membres (
soixante-quinze du parti du Congrès
népalais, soixante-treize du Parti communiste, soixante-treize maoïstes et le
reste à diviser entre les cinq autres partis de la coalition gouvernementale et
les petits partis).

– Cet accord a été rendu possible par l’acceptation des maoïstes de mettre leurs armes et leurs combattants
sous contrôle des Nations unies d’ici au 21 novembre
. Les membres de l’Armée de
libération du peuple (ALP) maoïste – trente-cinq mille environ – seront
regroupés dans sept camps
, séparés de leurs armes qui seront stockées
sous supervision de l’ONU.

Un nombre égal de soldats et d’armes des forces
régulières népalaises fera l’objet d’un contrôle identique de la part de l’O
NU. L’armée
compte quatre-vingt-dix mille hommes
. Les structures de gouvernement
parallèles créées par les rebelles dans les zones sous leur contrôle seront par
ailleurs dissoutes.

"NOUVELLE
ÈRE"

Enfin, le sort de la monarchie, dont l’abolition était le but
de la guérilla maoïste déclenchée en 1996
, qui a fait plus de douze mille
morts depuis, sera décidé par l’Assemblée constituante. Forte de quatre cent
vingt-cinq membres celle-ci devrait être élue en juin 2007.
Depuis le rétablissement du Parlement, en avril, à la suite
d’importantes manifestations populaires pour un retour de la démocratie, le roi
Gyanendra n’a plus qu’un rôle symbolique.

"(Cet accord)
historique, ouvre la porte à la construction d’un nouveau Népal", a
affirmé dans la nuit un des négociateurs du gouvernement, Ram Chandra Poudel. "Notre
parti estime qu’il s’agit d’un accord historique (par lequel) le Népal est
entré dans une nouvelle ère", a déclaré à l’Agence France-Presse, Ananta,
le commandant adjoint de l’ALP.

Cet accord
prometteur ne résout pas tous les problèmes. "Maintenant, la question
essentielle est de savoir si le citoyen sera capable de choisir sans crainte,
intimidation, violence, abus d’autorités et fraude", écrit l’Himalayan
Times. Les plaintes s’accumulent contre
les miliciens maoïstes qui poursuivent leur politique d’enlèvements,
d’extorsion de fonds et de mauvais traitements vis-à-vis des récalcitrants.

Dans une lettre
adressée, le 31 octobre, aux leaders maoïstes, le représentant des Nations unies pour les droits de
l’homme confirmait "l’enlèvement de trente-neuf personnes
" et demandait "la fin des incidents de tortures
et de mauvais traitements
". Face à une police et à une armée
démoralisées, les chefs maoïstes devront prouver leur capacité à freiner leurs
fidèles.

Françoise Chipaux

Le dirigeant maoïste
Prachanda annonce renoncer à la violence

Après avoir scellé
un accord de paix historique avec les partis politiques népalais, Prachanda, le dirigeant des
rebelles maoïstes, a annoncé publiquement, mercredi 8 novembre, renoncer à la
violence ainsi qu’à la lutte armée.

"Toutes ces
dernières années, notre expérience a montré que nous ne pourrions pas atteindre
nos objectifs par la révolution armée", a-t-il déclaré.

"Ainsi nous
avons choisi la voie des négociations et formé une alliance avec les partis
politiques pour répondre aux aspirations (…) de paix de la population",
a-t-il poursuivi. — (Avec AFP.)

Article paru dans l’édition
du 09.11.06

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