Lo sviluppo alla cinese, responsabile della colata di fango di Zhuqu?

Le Monde       100810

Lo sviluppo alla cinese, responsabile della colata di fango di Zhuqu?

– Città di Zhuqu, regioni tibetane del Sud, provincia di Gansu: 7 agosto 2010 colata di fango che ha causato 702 vittime e oltre 1000 dispersi:

o   il disastro è da imputare in gran parte al supersfruttamento delle risorse idroelettriche forestali e minerali.

o   La deforestazione è stata intensa nel 1960-1990, ora è più controllata; dal 2003 varati a Zhuqu 41 progetti di centrali idroelettriche, previste altre 12 dighe.

– Nel corso superiore del Bailong ci sono oltre 1000 sbarramenti, che pur non avendo contribuito direttamente al disastro, provocato da piogge torrenziali e topografia sfavorevole, l’hanno aggravato.

o   Lo smottamento sceso dalle montagne ha raggiunto due affluenti del Bailong che l’hanno riversato in esso, il cui corso è rallentato dagli sbarramenti, che in genere frenano le inondazioni, ma che in questa occasione erano quasi colmi …

– Da un rapporto dell’università di Lanzhu, 2006, inserito sulla rete dalla ricercatrice, e poetessa, tibetana Tsering Woeser, sui guasti provocati dalla frenesia dello sviluppo cinese: Le montagne sono divenute molto instabili e facilmente soggette a disastri naturali, come frane e colate di fango. Questa situazione è il risultato della deforestazione, delle attività di sfruttamento minerario, della costruzione di dighe idroelettriche e di altre attività umane».

Dal 1823 nella regine ci sono state 11 grandi frane; quello del 1992 causò 87 vittime; il distretto di Zhuqu, 130000 abitanti, era stato segnalato come pericoloso in occasione di un’inchiesta dopo il terremoto nel Sichuan.

Le Monde       100810

Le développement à la chinoise, responsable de la coulée de boue de Zhouqu ?

11.08.10 | 13h27 • Mis à jour le 11.08.10 | 13h27

–   La ville de Zhouqu, dans les régions tibétaines du sud de la province du Gansu, a été victime, le 7 août, d’une coulée de boue géante qui a fait, à ce jour, 702 morts et plus de 1 000 disparus. La surexploitation des ressources hydroélectriques, forestières et minières est mise en cause.

–   Onze glissements de terrain majeurs ont été comptabilisés dans la région depuis 1823. L’un deux a tué 87 personnes en juin 1992. En outre, rappelle le quotidien 21 Century Herald, le comté de Zhouqu, qui compte 130 000 habitants, avait été signalé comme dangereux lors d’une enquête diligentée après le tremblement de terre au Sichuan par le ministère des terres et des ressources naturelles : "Nous avions alors préconisé le déplacement (du siège du comté)", a expliqué un officiel au quotidien Du Tao. Une opération jugée trop coûteuse.

–   La poétesse et bloggeuse tibétaine Tsering Woeser a lancé un appel sur Twitter à rechercher les données relatives aux dégâts provoqués sur l’écosystème par la frénésie de développement chinoise. Les résultats mis en ligne sont révélateurs : "Les montagnes sont devenues extrêmement instables et très facilement sujettes à des désastres naturels tels que les glissements de terrain et les coulées de boue. Cette situation est le résultat de la déforestation, des activités d’exploitation minière, de la construction de barrages hydroélectriques et d’autres activités humaines", relate ainsi un rapport de l’université de Lanzhou (capitale du Gansu) en 2006.

–   Alors que la déforestation intense entre les années 1960 et 1990 est aujourd’hui plus strictement contrôlée, 41 projets de stations hydroélectriques ont été lancés à Zhouqu depuis 2003, et douze autres barrages sont prévus.

–    Selon Fan Xiao, ingénieur en chef du Bureau de géologie et des minéraux du Sichuan, on compte plus de 1 000 barrages sur le cours supérieur du fleuve Bailong. S’ils n’ont pas directement contribué au désastre, provoqué par des pluies torrentielles et une topographie favorable, ils l’ont aggravé : "Le terrain descendu de la montagne a atteint deux affluents déjà en crue du Bailong. La boue a été charriée jusqu’au cours principal du fleuve. Or celui-ci avait un flux ralenti à cause des barrages, qui en principe régulent les inondations. Mais ça s’est passé trop vite, ils étaient presque remplis. Cet enchaînement a été catastrophique", dit-il.

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