La Turchia intende proseguire la sua offensiva nel Nord dell'Irak + FAZ

Le Monde       080226/28
La Turchia intende proseguire la sua offensiva nel Nord dell’Irak
●    Punti interrogativi sull’obiettivo reale delle operazioni militari aeree e terrestri turche nel Nord Irak, giunte al sesto giorno, la maggiore offensiva da un decennio, sferrata con l’appoggio della comunità internazionale.
●    Gli analisti avanzano ipotesi sulla contropartita concessa agli USA in cambio del loro sostegno alle operazioni anti-PKK (con informazioni di intelligence + aiuto tecnico israeliano):
o   Rinforzi in Afghanistan, sostegno logistico in caso di attacco americano contro l’Iran, progetti delle centrali nucleari turche a cui Washington è interessata.
o   Il segretario americano alla Difesa, Gates, ne discuterà nella visita di mercoledì ad Ankara.
o   Mentre il governo turco assicura il ritiro delle truppe a breve, i militari parlano di diverse settimane, alcuni parlano di insediamento permanente, come il leader del Partito di azione nazionalista (MHP), Devlet Bahçeli, e il generale a riposo, Edip Baser, ex capo delle forze di terra poi incaricato della lotta contro il PKK.
o   In interviste televisive alcuni vecchi generali parlano di Mosul e Kirkuk come dei reali obiettivi delle operazioni, «che la Gran Bretagna ha recuperato dopo la Prima Guerra mondiale e rimasti piaghe nei nostri cuori».
o   Più verosimile la creazione di una zona tampone nel Nord Irak, sotto controllo turco, il che consentirebbe al governo regionale curdo di salvare le apparenze;
o   Mehmet Dülger, ex ministro turco degli Esteri: Un’ipotesi potrebbe essere quella di rimanerci fino a che non si chiarisce al situazione in Irak, dopo il ritiro americano.
– Ankara dichiara di non rinunciare al proprio obiettivo di distruggere tutte le istallazioni PKK, il suo arsenale e le vie d’accesso a Turchia e Iran.
o   Appoggiati da decine di carri armati d’attacco, da caccia bombardieri F16 e da elicotteri, circa 2000 soldati di fanteria sarebbero penetrati per diverse decine di km nel Curdistan iracheno, 5 milioni di abitanti. (Faz, 22.2.08 parla di 10mila) La Turchia controllerebbe già un’area di 25-50km. In territorio iracheno; scontri violenti martedì nella valle di Zap, una delle principali basi PKK; sarebbero stati distrutti altri sette suoi campi.
o   Prima dell’offensiva sul terreno l’artiglieria, aerei ed elicotteri da guerra turchi hanno bombardato ogni 5 minuti le aree nei pressi delle città di Zap, Hakurk e Avasin, Sidekan, la regione di Bamerni, l’area della città di El Amadija. I soldati turchi hanno stabilito i loro campi base nei villaggi che dovettero evacuare durante la guerra civile dal 1984 al 1999.
o   Sgomberate le valli frontaliere, le forze turche proseguiranno sui monti Qandil, alla frontiera iraniana, a un centinaio di km a sud dal confine turco.
o   (Monde) Il presidente del Curdistan iracheno, Barzani ha avvisato che in caso vengano colpiti dei civili lancerà un appello alla resistenza generale; timori USA e della UE che finiscano col partecipare agli scontro le diverse decine di migliaia di Pehsmerga, che formano le forze armate autonome del Curdistan iracheno e tra cui ci sono ex guerriglieri PKK.
o   Il loro portavoce, Jabba Yawar: i Peshmerga sono in stato di allerta … Sono stati dispiegati 2000 Peshmerga curdi in più presso il confine «per opporsi alle forze turche in caso di necessità».
o   Gli USA: siamo stati informati dell’offensiva della Turchia sul terreno, limitata nel tempo e solo contro i ribelli curdi.
o   Il PKK ha lanciato un appello ad azioni di guerriglia nelle metropoli turche;

Il Komalen Ciwan, organizzazione della gioventù del PKK, ha chiamato ad azioni in Siria, Iran ed Europa, e nelle città turche.

Le Monde       080228
La Turquie entend poursuivre son offensive dans le nord de l’Irak
LE MONDE | 27.02.08 | 15h31 • Mis à jour le 27.02.08 | 17h36
ISTANBUL CORRESPONDANCE
–   L’opération transfrontalière menée par la Turquie est le résultat de son droit légitime à l’autodéfense", a répété, mardi 26 février, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à Ankara. Une réponse au gouvernement irakien qui parlait un peu plus tôt de "violation de la souveraineté de l’Irak" et de source potentielle de déstabilisation de la région.
–   Au sixième jour de l’offensive terrestre et aérienne lancée contre les camps des rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK), nichés dans les montagnes du nord de l’Irak, Ankara n’entend pas renoncer à son objectif, conforté par le soutien de la communauté internationale. Malgré d’importantes chutes de neige, les troupes en tenue de camouflage continuent à progresser vers le sud. Elles contrôleraient déjà une zone de 25 à 50 km en territoire irakien. De violents combats se sont déroulés, mardi, dans la vallée de Zap, l’une des principales bases arrière du PKK. Sept autres camps auraient été détruits, selon les informations livrées par l’état-major.
–   Une fois les vallées frontalières "nettoyées", l’armée turque doit ensuite marcher sur le mont Qandil : un nid d’aigle situé à la frontière iranienne, à une centaine de kilomètres au sud de la Turquie, où sont retranchés les principaux chefs de la guérilla.
"Le but est de détruire entièrement les installations du PKK, son arsenal et ses voies d’accès à la Turquie ou à l’Iran", détaille Sedat Laçiner, expert pour l’Organisation internationale de recherche en stratégie (USAK). Mais aussi de causer les pertes les plus lourdes possibles dans les rangs des "terroristes". Selon l’armée turque, qui concède 19 tués parmi ses soldats, 153 rebelles auraient été tués. "Il est impossible de connaître le nombre précis", fait remarquer M. Laçiner.
–   Mais de nombreuses questions demeurent sans réponse claire quant à l’objectif réel de ces opérations. Le gouvernement assure vouloir ramener les troupes en Turquie dans les plus brefs délais. Mais en haut lieu, les militaires parlent déjà de plusieurs semaines. Certains militent même pour une installation durable, comme le leader du Parti d’action nationaliste (MHP), Devlet Bahçeli.
–   Le général à la retraite Edip Baser, ancien chef de l’armée de terre puis chargé de coordonner la lutte anti-PKK, est également de ceux-là. "Mon sentiment est que l’armée turque doit rester. L’objectif est d’occuper un territoire d’où on peut avoir un contrôle total sur les frontières. Et il faut rester en Irak du Nord jusqu’à ce que le PKK soit totalement éliminé. Pas seulement en Irak, mais également en Europe, où se trouvent ses réseaux financiers", confie-t-il.
–   D’autres anciens généraux n’hésitent pas, sur les plateaux de télévision, à évoquer Mossoul et Kirkouk comme les véritables cibles des opérations. "Je ne crois pas que ça ira jusque-là, estime Mehmet Dülger, ex-ministre des affaires étrangères. Mais Mossoul et Kirkouk, que la Grande-Bretagne a récupérées après la première guerre mondiale, sont restées comme deux plaies dans notre coeur."
–   Plus plausible, l’instauration d’une zone tampon dans le nord de l’Irak, sous contrôle turc, pourrait permettre à l’armée turque de contrôler la zone frontalière, tout en permettant au gouvernement régional kurde de sauver les apparences. "L’idée peut aussi être de rester là jusqu’à ce que la situation devienne plus claire en Irak, après le retrait américain", suggère M. Dülger.
En cas de retrait des troupes américaines d’Irak, par le nord du pays et par la Turquie, l’armée d’Ankara et ses bases aériennes pourraient jouer un rôle déterminant. Même si le premier ministre Erdogan s’en défend, les analystes spéculent sur la contrepartie accordée à Washington, contre son soutien aux opérations anti-PKK. Depuis novembre 2007, les Etats-Unis fournissent des renseignements aux Turcs qui bénéficient également d’une aide technique israélienne.
–   Un renfort en Afghanistan, un soutien logistique en cas d’attaque américaine contre l’Iran, ou les projets de centrales nucléaires turques pour lesquelles Washington ne cache pas son intérêt… Le secrétaire d’Etat américain à la défense, Robert Gates, attendu mercredi soir à Ankara pour une série de discussions avec les responsables turcs, devrait évoquer tous ces dossiers.
Guillaume Perrier
Pas de calendrier de retrait des troupes
La Turquie ne se retirera d’Irak qu’une fois les bases arrière des rebelles kurdes détruites, a affirmé mercredi 27 février à Bagdad, Ahmet Davutoglu, conseiller en politique étrangère du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.
"Il n’y aura pas de calendrier de retrait des troupes turques du nord de l’Irak tant que la présence de l’organisation terroriste ne sera pas éliminée", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Hoshyar Zebari, ministre des affaires étrangères irakien. "La présence du PKK dans le nord de l’Irak est insupportable pour le gouvernement turc, l’Irak et la communauté internationale", a ajouté le responsable turc. – (Avec AFP.)

Article paru dans l’édition du 28.02.08
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Le Monde       080226
L’offensive turque contre les rebelles kurdes en Irak s’amplifie
LE MONDE | 25.02.08 | 15h00 • Mis à jour le 25.02.08 | 15h57
Présentée par Ankara comme "limitée", l’offensive aéroterrestre lancée par l’armée turque, jeudi 21 février, contre les rebelles autonomistes du Parti des travailleurs kurdes (PKK), retranchés dans le nord de l’Irak, s’est singulièrement amplifiée ces derniers jours. Selon Ankara, qui a reconnu la perte, samedi, d’un hélicoptère de combat et de quinze de ses soldats – 47 selon ses adversaires -, 112 combattants du PKK auraient été tués depuis le début des opérations.
Initiée par un barrage de tirs d’artillerie, jeudi, contre les camps et les redoutes implantés depuis des années par le PKK dans les montagnes enneigées du nord irakien, l’offensive est "uniquement destinée", selon le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à "nettoyer les camps terroristes". "Nos frères irakiens, amis et civils doivent savoir qu’ils ne seront jamais la cible de (notre) armée", a-t-il rassuré.
–   Appuyés par des dizaines de chars d’assaut, des chasseurs bombardiers F16 et des hélicoptères, environ deux mille soldats de l’infanterie turque ont, selon l’agence Reuters, pénétré jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres à l’intérieur du Kurdistan irakien. Ils sont aux prises avec trois à quatre mille guérilleros du PKK disséminés dans les montagnes qui bordent la frontière irako-turque.
–   Lancée avec l’accord et la coopération militaires – au moins en matière de renseignements – des Etats-Unis, présents en Irak depuis avril 2003 et qui "doivent" leur aide à Ankara en tant qu’alliés de l’OTAN, l’offensive turque, qui n’est pas la première mais la plus large depuis près d’une décennie, "doit se terminer au plus vite" a demandé, dimanche, le gouvernement irakien.
–   Embarrassé, ce dernier a fait savoir que les opérations turques, initialement considérées comme "comprises et légitimes", représentaient désormais "une menace pour la souveraineté de l’Irak" et "un risque pour la sécurité et la stabilité de la région". Largement autonome, le Kurdistan irakien où se déroulent les combats était, jusqu’à présent, la seule région d’Irak à disposer d’une relative sécurité.
–   La République islamique d’Iran voisine, elle aussi aux prises avec les rebelles kurdes de la branche anti-iranienne du PKK (baptisée Parti pour une vie libre au Kurdistan, Pejak), qui mène des raids réguliers contre les troupes iraniennes basées dans le nord-ouest du pays à majorité kurde, a annoncé le renforcement des mesures de sécurité sur sa frontière avec le nord de l’Irak.
– Samedi, Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, une région d’environ 5 millions d’habitants, ouvertement accusé par les politiciens turcs d’entretenir des "relations de connivence" avec le PKK, a prévenu que si "des civils" kurdes irakiens étaient touchés par les combats, il lancerait "un appel à la résistance générale". On redoute à Washington et dans les capitales européennes pour qui le PKK est une "organisation terroriste", que les dizaines de milliers de peshmergas, qui forment l’armée autonome du Kurdistan irakien – et qui comptent des anciens combattants du PKK turc dans leurs rangs – finissent par entrer dans la bataille.
Pour l’instant, ces derniers se tiennent à l’écart des affrontements, qui ont lieu assez loin des zones urbaines de l’entité autonome. Ils ont néanmoins mis en garde Ankara contre tout empiétement sur leurs positions. "Les peshmergas sont en état d’alerte et se défendront si les forces turques lancent une incursion dans les territoires sous le contrôle du gouvernement régional du Kurdistan", a prévenu leur porte-parole, Jabba Yawar.
En position difficile, le PKK a lancé, dimanche, un appel à ses sympathisants, à répondre à l’offensive turque. "S’ils (l’Etat turc) veulent nous détruire, a déclaré Bahoz Erdal, chef de l’aile militaire du PKK, nos jeunes doivent rendre la vie, dans les grandes métropoles, insupportable. Les jeunes Kurdes doivent se réunir par groupes de deux pour brûler chaque soir des centaines de voitures." Le Komalen Ciwan, considéré comme une organisation de jeunesse du PKK, a pour sa part appelé à une propagation des actes de violence "en Syrie, en Iran et en Europe" – où vivent beaucoup de Kurdes – et à "transformer les villes turques en enfer".
–   D’Australie, Robert Gates, le secrétaire américain à la défense, qui doit se rendre à Ankara cette semaine et qui avait approuvé le principe de l’offensive – la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice ayant évoqué jeudi "l’absolue solidarité des Etats-Unis avec la Turquie" – a dit "espérer" que les opérations seraient "brèves, précises", et que l’armée turque quitterait l’Irak "sitôt la mission accomplie". Laissant entendre que le conflit avec le PKK, qui a fait plus de 37 000 morts depuis 1984, ne pouvait être réglé militairement, il a souligné que des "mesures économiques et politiques" devraient être mises en oeuvre par Ankara, car "passé un certain seuil, les gens deviennent insensibles aux attaques".
Patrice Claude
Raids aériens contre les positions du PKK
–   L’aviation turque a bombardé, lundi 25 février, des positions des rebelles kurdes dans le nord de l’Irak, alors que se poursuit une vaste offensive au sol. Selon des membres des forces armées du Kurdistan irakien, les raids aériens ont commencé vers 22 heures, heure locale (21 heures, heure française), dimanche, se poursuivant toute la nuit à Hakurk, un bastion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à 20 km de la frontière turque. Des sources de sécurité kurdes irakiennes ont fait état d’une interruption des frappes aériennes lundi, vers 13 heures. – (Avec AFP.)
43 morts dans un attentat contre des pèlerins chiites
Au moins 43 pèlerins chiites en chemin pour la ville sainte de Kerbala, au sud de Bagdad, ont été tués, et plus de soixante blessés, dimanche 24 février, par un kamikaze qui s’était infiltré dans une halte où des centaines de personnes se restauraient. L’attaque s’est produite dans la ville d’Iskandiriya, à une soixantaine de kilomètres de la capitale irakienne. De sources policières, le kamikaze s’est fait exploser au milieu de pèlerins qui déjeunaient sous une tente, sur la route de Kerbala, où des millions de chiites sont attendus pour célébrer, jeudi 28 février, le 40e jour après la mort de l’imam Hussein, une des figures les plus révérées de l’islam chiite. Lundi matin, quatre pèlerins, dont trois femmes, ont encore été tués par l’explosion d’une bombe à leur passage dans le quartier de Zafaraniya, dans le sud de Bagdad, selon des sources de sécurité et médicales. L’ambassade américaine à Bagdad a accusé, lundi, l’organisation Al-Qaida en Irak d’avoir commis l’attentat-suicide. – (AFP.)
Article paru dans l’édition du 26.02.08
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Faz      080225
Kampf gegen die PKK – Die drei Motive Ankaras
Von Rainer Hermann
Bodenoffensive in Tarnuniform
25. Februar 2008
–   Seit der Nacht zum Freitag dauert die Bodenoffensive der türkischen Armee im Nordirak an. Sie werde zeitlich begrenzt und auf die grenznahe Region beschränkt bleiben, heißt es aus Ankara. Dort will die Armee nach eigenen Angaben ausschließlich die kurdische Separatistenorganisation PKK bekämpfen.
–   Die offizielle Erklärung des Generalstabs gibt indes nur einen Teil der wirklichen Motive wieder. In den kurdischen Bergen liegt so viel Schnee, dass dort erst nach dem Ende des Winters wieder mit anhaltendem Erfolg gekämpft werden kann. Zwar zeigen Fernsehbilder in weiße Tarnuniformen gekleidete türkische Soldaten. Sonst bewegen sich die zwei türkischen Brigaden aber überwiegend entlang der geräumten Straßen.
Rückführung der Araber beenden
Auch während dieser Offensive bombardieren türkische Kampfflugzeuge wieder zwei PKK-Stellungen aus der Luft und setzen damit die Offensive fort, die Anfang Dezember begonnen hatte. Auf dem Boden stoßen die Soldaten aber nicht nur auf PKK-Kämpfer, sondern auch auf die Peschmerga, die offiziellen Milizen der nordirakischen Kurden, und natürlich auf die Zivilbevölkerung: Weshalb zog also die türkische Armee die vor April erwartete Bodenoffensive in den Winter vor?
–   Hinter der offiziellen Begründung verbergen sich drei Motive. So hatte das Kosovo kurz vor Beginn der Offensive seine Unabhängigkeit ausgerufen. Zudem begannen die Kämpfe, während die türkische Regierung sich gleichzeitig daranmachte, sich gegenüber den nordirakischen Kurden zu öffnen.
–   Eine Rolle spielt ferner die anhaltende Auseinandersetzung zwischen Regierung und Armee.
Seit der Unabhängigkeitserklärung des Kosovos ist in vielen Staaten die Sorge gewachsen, die dort lebenden Minderheiten könnten es den Kosovaren gleichtun. Möglicherweise hat die türkische Armee daher ihre geplante Bodenoffensive vorgezogen, um die nordirakischen Kurden damit dazu zu bewegen, Teil des föderalen Iraks zu bleiben.
Beunruhigt ist Ankara ferner darüber, dass die Stadt Kirkuk, die außerhalb der Reichweite der türkischen Armee liegt, der Region Irakisch-Kurdistan zugeschlagen werden könnte, obwohl die irakischen Kurden dort mit dieser Forderung auf zunehmenden Widerstand stoßen: Zwölf sunnitische und schiitische Parteien fanden sich mit dem Ziel zusammen, aus der Verfassung den Artikel 140 zu streichen, der ein Referendum über die Zukunft Kirkuks vorsieht. Ebenso sprechen sie sich dafür aus, die Rückführung der Araber zu beenden, die Saddam Hussein in Kirkuk angesiedelt hatte. Damit nimmt der Zusammenhalt der Allianz zwischen Schiiten und Kurden ab.
EU-Beitritt: Türkei tritt auf der Stelle
–   In Ankara zeichnet sich zudem seit Monaten ab, dass die Regierung Erdogan bessere Beziehungen zu den nordirakischen Kurden aufnehmen will, die Armee sich jedoch dagegen sträubt. Nun hätten sich Regierung und Armee darauf verständigt, dass die Türkei erst mit einer Bodenoffensive ihre Entschlossenheit im Kampf gegen die PKK demonstriere, heißt es. Offenbar ist die Armeeführung der Überzeugung, dass ihre Glaubwürdigkeit im Kampf gegen die PKK gelitten habe. Danach könne die Regierung die Beziehungen zum Irak und auch zu den irakischen Kurden normalisieren. Seit längerem gibt es Pläne, den irakischen Staatspräsidenten Talabani, einen Kurden, nach Ankara einzuladen. Hingegen wird der Präsident der autonomen Region Irakisch-Kurdistan, Barzani, weiter auf eine Einladung nach Ankara warten müssen.
Erschwerte Bedingungen: Noch liegt Schnee in den kurdischen Bergen
Da die kurdische Frage jetzt wieder die politische Tagesordnung beherrscht, erwartet man in Ankara, dass die anstehenden Reformen und die Debatte über eine neue Verfassung weiter nicht vorankommen. Damit hätten die Armee und das kemalistische Establishment das Heft des Handelns wieder in der Hand. Seit vergangenem September liegt der von einer Expertenkommission erarbeitete Entwurf einer neuen Verfassung vor, die mehr Freiheiten bringen soll. Solange Fragen der „alten“ Türkei, die beispielsweise von ihrer kurdischen Bevölkerung eine völlige Assimilation fordert, aber die Diskussionen bestimmen, tritt die Türkei in ihren Bemühungen um einen EU-Beitritt auf der Stelle.
–   Erreicht hat die Armee in ihrem Abnutzungskrieg gegen die Regierung Erdogan zudem, dass die von ihm geführte AKP – vor die Alternative gestellt, entweder türkische Stimmen zu verlieren oder kurdische – nahezu alle Sympathien bei den Kurden eingebüßt hat. Ohne die 80 Abgeordneten aus dem kurdischen Südosten der Türkei würde die AKP, die 340 Abgeordnete stellt, im Parlament aber ihre absolute Mehrheit verlieren.
Ambivalente Haltung Syriens
–   Immer noch gibt es keine offizielle Stellungnahme Syriens zur jüngsten Militäraktion. Diese Zurückhaltung mag zwar damit zusammenhängen, dass sich die Beziehungen zwischen Ankara und Damaskus in den vergangenen Jahren erheblich verbessert haben. Syrische Gesprächspartner geben indes die ambivalente Haltung Syriens zu den Entwicklungen im Irak wieder. Zum einen kritisiert man in Syrien die Verletzung der territorialen Integrität des Iraks durch die Türkei. Zum anderen zeigen sie Verständnis für die Furcht der Türkei, dass der Irak geteilt und ein kurdischer Staat gegründet werden könnte. Dazu macht das Wort von „Sykes-Picot II“ die Runde. 1916 hatten sich England und Frankreich im geheimen Sykes-Picot-Abkommen auf die Aufteilung des Nahen Ostens sowie auf den Grenzverlauf geeinigt.
–   Zudem schließen Iraker nicht aus, dass türkische Nationalisten weiter danach streben, die irakische Provinz Mossul, in der auch die irakischen Kurden wohnen, in ihr Staatsgebiet einzuverleiben. Bei der Gründung der Republik Türkei war umstritten, ob die Provinz den Türken zugeschlagen werden soll oder dem neuen britischen Mandatsgebiet Irak.
–   In den Friedensverhandlungen von Lausanne Anfang 1923 hatte Ismet Inönü, der Vertraute Atatürks, den Auftrag, Mossul für die Türkei zu sichern. Grundlage war die Karte des „Nationalpakts“ (Misak-i Milli), die das letzte osmanische Parlament 1920 entworfen hatte und die heute noch das Denken vieler türkischer Nationalisten bestimmt.
–   Die Konferenz von Lausanne hielt die Mossul-Frage „offen“. Der Völkerbund schlug im Dezember 1925 die nördlichste der heutigen drei Provinzen des Iraks dem britischen Mandatsgebiet zu. Zwei Jahre später fand die „Iraq Petroleum Company“ nahe Kirkuk das erwartet ergiebige Ölfeld.
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Faz      080222
Kampf gegen die PKK – Türkei marschiert in den Irak ein
Türkische Truppen an der Grenze zum Irak
22. Februar 2008
–   Im Kampf gegen kurdische Rebellen der PKK sind türkische Bodentruppen in der Nacht zum Donnerstag in den Nordirak eingerückt. Das teilte der Generalstab der türkischen Armee am Freitag mit. Demnach richtet sich die Bodenoffensive nur gegen die PKK. Mit dem von der Luftwaffe unterstützten Einsatz solle verhindert werden, dass der Nordirak zu einem Rückzugsgebiet für Terroristen werde. Laut Medienberichten sind daran 10.000 Soldaten beteiligt. Sie sollen etwa zehn Kilometer in irakisches Territorium eingedrungen sein.
–   Das Parlament in Ankara hatte der Regierung im Oktober grenzüberschreitende Militäreinsätze gegen die PKK erlaubt. Die türkische Luftwaffe flog seitdem mehrfach Luftangriffe auf mutmaßliche PKK-Stellungen im Nachbarland. Im Dezember waren türkische Bodentruppen bereits in den Nordirak eingedrungen. An der damaligen Offensive waren aber lediglich etwa 500 Soldaten einer Spezialeinheit beteiligt.
Offensive trotz Winterwetters
–   Der türkische Außenminister Babacan hatte am 19. Februar gegenüber CNN-Türk erklärt, die Option für eine Bodenoffensive gegen die PKK liege weiter auf dem Tisch. Die Entscheidung werde auch in Abhängigkeit von der Jahreszeit getroffen. Der Beginn einer Offensive war daher nicht vor dem Ende des Winters erwartet worden. Noch liegt im kurdischen Südosten der Türkei und im Nordirak viel Schnee; die Temperaturen liegen unter dem Gefrierpunkt. Zudem hatte die PKK seit Monaten auf türkischem Boden keinen Anschlag mehr verübt.
–   Journalisten der liberalen türkischen Zeitung „Taraf“ hatten Ende Januar PKK-Stellungen im Nordirak besucht, vor allem auf dem Berg Kandil, und waren mit der Überzeugung zurückgekehrt, die PKK sei in einem Maße geschwächt, dass sie den Waffen abschwöre und sich für die Türkei nun die Gelegenheit für eine politische Beilegung des Kurdenkonflikts eröffne.
Peschmerga ziehen Kräfte zusammen
–   In den neun Stunden vor dem Beginn der aktuellen Bodenoffensive hatten türkische Kampfflugzeuge vor allem Stellungen der PKK nahe der grenznahen Städte Zap, Hakurk und Avasin bombardiert. Während des Nachmittags erfolgten die Einschläge alle fünf Minuten. Auf der gegenüberliegenden türkischen Seite der Grenze hatten in den letzten Tagen in jenen Dörfern, die die türkische Armee während des Bürgerkriegs von 1984 bis 1999 zwangsevakuiert hatte, die türkischen Soldaten ihre Ausgangslager eingerichtet.
In der südosttürkischen Provinz Sirnak (Archivbild)
–   Ein Sprecher der kurdischen Sicherheitskräfte in der nordirakischen Stadt Arbil sagte, seit Donnerstag habe man etwa 2000 zusätzliche kurdische Kämpfer („Peschmerga“) in die Nähe der Grenze verlegt, „um sich der türkischen Armee entgegenzustellen, falls das notwendig werden sollte“.
Befürchtungen über die Stabilität in der Region
–   Die amerikanischen Streitkräfte im Irak erklärten, sie seien darüber informiert worden, dass die Bodenoffensive zeitlich begrenzt und ausschließlich gegen kurdische Rebellen gerichtet sei. Die Vereinigten Staaten und der Irak hatten die Türkei dazu aufgefordert, größere Militäroperationen im Nordirak zu unterlassen. Sie befürchten, dass die vergleichsweise stabile Lage in der Region gefährdet werden könnte. (Siehe auch: Berlin und EU kritisieren türkische Bodenoffensive im Nordirak)
Türkische Grenz-Patrouille (Archivbild)
Ankara wirft der autonomen kurdischen Regierung im Nordirak vor, nicht ausreichend gegen die PKK-Rebellen vorzugehen, die die Grenzregion als Rückzugsgebiet für ihren Kampf gegen die Regierung in Ankara nutzen. Die PKK kämpft seit 1984 für eine Autonomie im Südosten der Türkei. Sie wird von der Türkei, der EU und den Vereinigten Staaten als terroristische Organisation eingestuft. In dem Konflikt wurden seit 1984 mehr als 37.000 Menschen getötet.

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