La Francia perde terreno sul fiorente mercato turco + vari

Turchia, Francia, investimenti
 
CercleFinance         080229

Peugeot: accordo di cooperazione con il turco Karsan

– Firmato un accordo per la produzione congiunta di due utilitarie (Citroën Berlingo First e Peugeot Partner Origin) tra PSA Peugeot Citroën e il gruppo turco Karsan.

– L’accordo si situa nella strategia Cap 2010 di PSA Peugeot Citroën per l’espansione all’estero.

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Le Figaro       080214

La Francia perde terreno sul fiorente mercato turco

Laure Marchand

●    La presidente della Confindustria francese (Medef) lancia un avvertimento a quella turca: ostracizzando le imprese francesi rischiate di pregiudicare le possibilità di adesione alla UE.

o   da tempo nessuna impresa francese ha vinto un’asta pubblica diretta; ad Eurocopter, filiale di EADS, il governo turco ha preferito l’italiano Agusta Westland per la fornitura di 50 elicotteri da guerra;

– L’avvertimento lanciato a tre giorni dall’annuncio ufficiale dell’ingresso del tedesco RWE in Nabucco, a fronte del divieto posto per il francese Gaz de France.

– GDF è in competizione con il tedesco RWE e il russo Gazprom; non può partecipare alla privatizzazione della rete di distribuzione del gas di Ankara.

Nucleare

– Il nucleare altra vittima potenziale degli attriti franco-turchi, anche se il settore non si presta alle ritorsioni dato che la sua esclusività; per il 2012 la Turchia progetta la costruzione di 3 centrali.

– il francese Areva sarebbe in negoziati con la holding turca Sabanci; il gruppo Koç con l’americano Westinghouse, dato per favorito dopo l’incontro tra i presidenti dei due paesi a gennaio 2008, che ha reso ufficiale il loro riavvicinamento, dopo le tensioni sulla guerra in Irak.

IED (Investimenti Esteri Diretti)

– Per il 2007 la Francia mantiene il secondo posto dietro i paesi Bassi; Axa ha di recente acquistato da Oyak Bank la sua quota nella società assicuratrice comune, Axa Oyak, per €335 mn.

– Export francese in Turchia stagnante nel 2006, dopo + 10% negli anni precedenti, in parte dovuto all’ingresso dei prodotti cinesi e russi,

– ma anche dal rafforzamento di tedeschi (+17,5%, volume di export) e italiani (+15,8%) nei primi 11 mesi 2007.

– Il tessuto industriale francese sarebbe inoltre strutturalmente inadeguato a causa del peso eccessivo dei grandi gruppi francesi in Turchia a svantaggio delle PMI francesi (Il direttore della Camera di commercio francese).

I paesi concorrenti hanno fatto avanzare in Turchia le loro PMI: Berlusconi si è portato in Turchia una delegazione di 600 imprenditori, contro la trentina dei francesi, di cui solo 8 PMI.

Peugeot: accord de coopération avec le turque Karsan

(CercleFinance – 29/02/2008)

Le groupe PSA Peugeot Citroën annonce avoir signé avec le groupe turque Karsan un accord de coopération pour produire en commun des Citroën Berlingo First et Peugeot Partner Origin et pour développer et produire des versions rallongées de ces fourgonnettes.

–   ‘ Celles-ci sont conçues pour la Turquie et pour des marchés d’exportations en dehors de l’Union Européenne ‘ précise le constructeur automobile français.

–   Ces véhicules utilitaires seront assemblés à partir de fin 2008 dans l’usine Karsan de Bursa en Turquie. 150 000 exemplaires de ces versions seront produites d’ici fin 2013.

–   ‘ La signature de cet accord s’inscrit dans le cadre de la dynamique Cap 2010 mise en oeuvre par PSA Peugeot Citroën depuis mi 2007. Celle-ci vise à accélérer et enrichir le plan produit de nouveaux projets véhicules d’ici 2010, notamment pour accélérer son développement à l’international ‘ précise le groupe.

Le titre Peugeot recule de 0,15% à 51,3 euros à la Bourse de Paris.

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La France perd du terrain sur un marché turc florissant
Laure Marchand
(Le Figaro – 14/02/2008)
 

–   L’exhortation de Laurence Parisot ne suffira sans doute pas à renverser la tendance. Vendredi dernier, de Bruxelles, la présidente du Medef a appelé « nos homologues turcs» à ne pas ostraciser les entreprises françaises en préjugeant des résultats de la candidature d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne. «Ne nous empêchons surtout pas, d’un côté et de l’autre, de travailler ensemble», a-t-elle plaidé.

– Cet encouragement est intervenu trois jours après l’annonce officielle de l’entrée de l’allemand RWE comme sixième partenaire dans le consortium du Nabucco.

–   La Turquie a mis son veto à la participation de Gaz de France à ce projet de gazoduc qui doit relier la mer Caspienne à l’Union européenne, via la Turquie. Faisant ainsi payer au gazier français la nette détérioration des relations politiques entre les deux pays.

–   Amorcée en octobre 2006, avec le vote à l’Assemblée nationale d’un texte visant à pénaliser la négation du génocide arménien, cette mésentente se nourrit désormais de l’hostilité affichée de l’Élysée à l’entrée de la Turquie dans l’UE. «Pour le Nabucco, Ankara nous a très clairement mis des bâtons dans les roues, il y a eu une volonté manifeste de lancer un avertissement», reconnaît une source proche du dossier.

–   «Cela fait bien longtemps qu’aucune entreprise française n’a remporté en direct un appel d’offres public turc», s’inquiète Yves-Marie Laouënan, président de la chambre de commerce française en Turquie.

–   Ainsi, Eurocopter, filiale d’EADS n’a pas été retenu par Ankara pour fournir cinquante hélicoptères de combat à l’armée turque, qui lui a préféré l’italien Agusta Westland en mars 2007.

–   Quant à Gaz de France, talonné encore une fois par RWE et le russe Gazprom, il se retrouve outsider dans la course à la privatisation du réseau de distribution de gaz d’Ankara, dont l’appel d’offres est programmé pour la mi-mars.

Concurrence italienne

–   Enfin, le nucléaire constitue une autre victime collatérale potentielle du courroux d’Ankara. La Turquie souhaite construire trois centrales d’ici à 2012. À la recherche d’un partenaire local, Areva aurait entamé des discussions avec le holding turque Sabanci. Le groupe Koç serait, quant à lui, en pourparlers avec l’américain Westinghouse. Ce constructeur, aujourd’hui repris par Toshiba, est donné favori depuis la rencontre du président de la République, Abdullah Gül, avec George W. Bush à Washington en janvier. Ce voyage, auquel a participé le ministre de l’Énergie, Hilmi Güler, a officialisé le rapprochement entre les deux alliés de l’Otan qui étaient en froid depuis l’invasion américaine de l’Irak.

Côté français on estime que «les mécanismes de rétorsion sont plus difficiles à mettre en place sur un marché aussi fermé que celui du nucléaire», ce qui plaide pour le maintien dans la course d’Areva. Et on table sur le retard des Turcs : un premier appel d’offres pour la construction d’une centrale a été repoussé à cet été. L’échéance est cependant jugée peu réaliste en l’état de l’avancement du travail réglementaire et législatif… de quoi laisser du temps à un éventuel réchauffement des relations bilatérales.

–   Hors des marchés publics, les investissements directs étrangers (IDE) sont les seuls à échapper à la morosité. Pour 2007, la France occupe même le deuxième rang, derrière les Pays-Bas, selon les données turques. Preuve de ce dynamisme, mercredi 6 février, Axa a racheté à Oyak Bank sa part dans leur société d’assurances commune, Axa Oyak, pour 355 millions d’euros.

–   En revanche, les exportations tricolores en Turquie sont à la peine. L’an dernier, les ventes françaises ont stagné, après avoir progressé d’environ 10 % au cours des années précédentes ! L’entrée en masse des produits chinois et russes n’explique qu’en partie cette contre-performance. Les Allemands mais aussi les Italiens renforcent leur présence avec une hausse de respectivement 17,5 % et 15,8 % de leur volume d’exportations au cours des onze premiers mois de 2007, selon l’Institut national turc de statistiques.

–   «C’est un bon cas d’école de l’inadaptation structurelle de notre tissu industriel, trop axé sur les grands groupes au détriment des PME», souligne Raphaël Esposito, directeur de la chambre de commerce française. Ainsi, l’automobile constituait le noyau dur des flux français, mais la Turquie est devenue une plate-forme exportatrice dans ce secteur.

–   Les pays concurrents, eux, ont poussé leurs PME sur ce marché émergent. Or en France, la mauvaise image de la Turquie freine les initiatives. «Contrairement aux entrepreneurs italiens ou allemands, les Français n’ont pas conscience de l’énorme potentiel du marché turc, estime Frédéric Farré, directeur de Turnkey, une structure qui accompagne les sociétés françaises dans le pays. Quand Silvio Berlusconi est venu en Turquie, la délégation comptait 600 patrons !» Une petite trentaine, dont huit patrons de PME, accompagneront Hervé Novelli au cours de son voyage en Turquie à partir de dimanche prochain…

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