Nucleare – L’Iran fa un passo verso Parigi

Iran, Francia

L’Express 061003

Nucleare – L’Iran fa un passo verso Parigi

Hana Al-Hussaini

L’Iran ha proposto alla Francia di « creare un consorzio
per la produzione in Iran dell’uranio arricchito »,.

La Francia ha respinto la proposta, sottolineando che «il
canale di dialogo» passa tramite il diplomatico UE, Javier Solana.

Il direttore aggiunto dell’Agenzia iranian per l’energia atomica
Mohammad Saïdi: «Abbiamo un’idea … che la Francia crei un consorzio con (le società
francesi – n.d.r.) Eurodief e Areva per arricchire l’uranio in Iran così esse potranno
controllare da vicino le nostre attività».

È una proposta che riprende, specificando il nome
delle imprese francesi, quella fatta oltre un anno fa dal presidente airaniano
Ahmadinejad.

The Times, 061004

La proposta mira a dividere la
Francia dalla GB e dagli USA. Eurodif è un settore di Areva, un produttore nucleare
controllato dallo Stato francese, ed è stato creato in parte con l’appoggio
dell’Iran pre-rivoluzionario negli anni 1970. Un portavoce del gruppo ha dichiarato
che esso non è coinvolto nel dialogo.

Il piano
consentirebbe all’Iran di disporre sul proprio suolo della tecnologia di arricchimento
dell’uranio, la parte più difficile per la preparazione di armi atomiche.
L’Express 061003

mardi 3 octobre 2006, mis à
jour à 14:57

Nucléaire – L’Iran fait un pas vers Paris

Hana Al-Hussaini

Pour sortir de la crise provoquée par son programme
nucléaire, l’Iran propose à la France de surveiller le processus
d’enrichissement d’uranium sur son sol


Téhéran
a proposé à la France de "créer un consortium pour la production en Iran
d’uranium enrichi", afin de sortir de l’impasse sur le dossier du
nucléaire, alors que se poursuivent les contacts entre le négociateur iranien
Ali Larijani et le diplomate européen Javier Solana.

"La meilleure
solution pour dissiper les inquiétudes au sujet des activités nucléaires iraniennes
n’est pas de demander la suspension de ces activités", a assuré le
directeur adjoint de l’Agence iranienne de l’énergie atomique Mohammad Saïdi.

– "Nous
avons une idée […], c’est que la France créé un consortium avec (les sociétés
françaises, ndlr) Eurodif et Areva pour faire de l’enrichissement d’uranium en
Iran, et ainsi ils pourront surveiller étroitement nos activités", a poursuivi
ce responsable, confirmant une information qu’il avait donné initialement à
France-Info.

Cette proposition reprend, mais en identifiant
cette fois un partenaire, celle émise il y a un peu plus d’un an par le
président Mahmoud Ahmadinejad
. Il avait annoncé à la tribune de
l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2005 que Téhéran était "prêt à
s’engager dans un partenariat sérieux avec les secteurs privé et public
d’autres pays
sur le programme d’enrichissement de l’uranium en
Iran". Cette offre avait reçu à l’époque un accueil glacial, entre autres,
de la France.

Cependant, la France
a écarté mardi cette proposition, en soulignant que le "canal de
dialogue" devait passer par le diplomate européen

Javier Solana, selon une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires
étrangères.

Suspension de
l’enrichissement

Cette offre
intervient cette fois alors que les Occidentaux envisagent d’adopter des sanctions
contre l’Iran s’il persiste à ne pas se plier à l’exigence du Conseil de
sécurité d’une suspension de l’enrichissement.

Le sous-secrétaire
d’Etat américain, Nicholas Burns, négocie actuellement les éléments d’une liste
de mesures contraignantes avec ses homologues des cinq autres puissances
impliquées dans le dossier (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
Burns "a fait des bons progrès pour aligner les éléments d’une résolution
avec ses homologues", a affirmé lundi un responsable du département d’Etat
américain, sous couvert d’anonymat. Et la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a
annoncé lundi que les ministres des Affaires étrangères des six grandes
puissances pourraient se réunir en fin de semaine en Europe.

Pendant ce temps, le
chef du dossier nucléaire iranien et secrétaire du Conseil suprême de la
sécurité nationale Ali Larijani et le diplomate en chef de l’Union européenne Javier
Solana ont décidé au téléphone lundi soir de poursuivre leurs contacts pour
tenter de trouver une issue à la crise. "Les deux responsables ont eu une
conservation téléphonique de plus d’une heure" et "ont décidé de
poursuivre leurs contacts au cours des prochains jours", ont rapporté
mardi les agences iraniennes Isna et Mehr.

Solana a averti
lundi que le temps restant pour obtenir des Iraniens qu’ils suspendent tout
enrichissement d’uranium "n’était pas illimité". Parallèlement le
secrétaire du Conseil de sécurité russe Igor Ivanov doit s’entretenir mardi à
Téhéran avec Larijani. Cette rencontre devrait avoir lieu à 15h00, selon une
source du Conseil de sécurité iranien. Le service de presse de Ivanov a
simplement indiqué que cette rencontre s’inscrirait "dans le cadre des
consultations régulières des conseils de sécurité de Russie et d’Iran".

Mais le dossier
nucléaire devrait tenir la première place, Moscou, qui construit la première
centrale nucléaire iranienne, étant réticent à imposer des sanctions contre Téhéran. Selon la Maison-Blanche, les présidents russe
Vladimir Poutine et américain George W. Bush n’en seraient pas moins convenus
au téléphone lundi de la nécessité d’avoir "une position commune"
dans les discussions sur le programme nucléaire iranien.

The Times              October
04, 2006

Chirac
must lead resistance to Iran’s
latest nuclear offer

World Briefing by Bronwen Maddox

THE latest Iranian brinkmanship on its nuclear
hopes is ingenious. But it should be a non-starter: a concession that other
countries cannot contemplate.

Whether
Iran extracts any mileage
will depend on whether it can split France
from Britain and the US.

Its
tactics are clearly to try to divide and
rule, but as Japan’s
exasperation has shown this week, that may backfire.

“To be able to arrive at a solution, we have
just had an idea,” announced
Mohammad Saeedi, deputy chief of Iran’s Atomic Energy Organisation.

The declaration, made yesterday to France Info radio, must win a prize for
contrived spontaneity in the service of diplomacy.

The idea, he said, was that “France create a consortium for the production in
Iran
of enriched uranium”. “That way France,
through the companies Eurodif and Areva, could control in a tangible way our
enrichment activities.”

Except that it couldn’t. The flaw of this plan, for those
trying to curb Iran’s
nuclear ambitions, is that it would allow Iran to master the most sensitive
technology on its own soil.

If
it later chose to kick out its partners, retaining the factories and expertise,
there would be little that anyone could do.

Mastering
enrichment is the biggest technical hurdle in acquiring nuclear weapons
. Iran
says that its aim is only to make fuel for power stations, but many fear its ambitions
are military.

–   
Eurodif is a branch of Areva, a French state-controlled
nuclear manufacturer and was created in part with backing from
pre-revolutionary Iran
in the 1970s. A spokesman yesterday said the company was not involved in any
talks
.

There is no mystery about the timing of the
Iranian brainwave. Iran has
just ignored another deadline set by the “P5 plus one”: the five permanent
members of the United Nations Security Council (the US,
Britain, France, Russia
and China), plus Germany.

Javier Solana, the European Union foreign
policy chief, reported back to the six this weekend that Ali Larijani, Iran’s chief
nuclear negotiator, turned down the demand to freeze enrichment before talks
could start.

–   
France has taken a tough
line against Iran’s nuclear
programme, like that of Britain
and the US
. If Iran suddenly hopes that it can split France from the pack,
that may derive from
President Chirac’s suggestion last month that they may drop the threat of sanctions
in return only for a temporary suspension of the work.

But a French Foreign Ministry spokesman said
yesterday that the proposal was “new to us” and that France was fully behind the joint
position.

A senior British official added that “unless
there is a sudden and unexpected change of heart” in Tehran
“then we can expect this to move to New
York in the next week or so”. The P5-plus-one
countries are drawing up a second resolution to put UN sanctions on Iran’s nuclear
and ballistic industries.

A
potential deal by Japan to
help to develop Iran’s
oilfields showed signs this week of stalling
. All the
same, as one British official said, Iran’s opponents have few options
left. The toughest sanctions may come from the US, acting on its own.

Leave a Reply