Cinque organizzazioni sindacali chiamano ad una giornata di azione il 23 marzo

Le Monde       102017

Cinque organizzazioni sindacali chiamano ad una giornata di azione il 23 marzo

– CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU hanno indetto una giornata di lotta per il 23 marzo (il giorno seguente la seconda tornata elettorale regionale), nonostante la dichiarata volontà di concertazione del presidente Sarkozy:

o   nessuna risposta concreta del governo su occupazione, salari, potere d’acquisto, condizioni di lavoro e politiche pubbliche, e malessere nel PI.

o   Su riforma pensioni, calendario troppo serrato; progetto di legge previsto per il prossimo settembre.

– Gli altri tre sindacati, FO, CFTC e CFE-CGC, si sono riservati di rispondere; CFE-CGC in occasione del suo congresso il 17 febbraio; FO chiede maggiore precisione sulle pensioni.

Per la Presidenza minimizza la portata dell’appello sindacale, che sarebbe più rivolto al problema dell’occupazione che a quello delle pensioni, che Sarkozy affronterà durante l’estate (dopo negoziati in maggio, giugno, luglio e agosto, se non vuole imporlo con la forza.

Le Monde       102017

Cinq organisations syndicales appellent à une journée d’action le 23 mars

LE MONDE | 16.02.10 | 13h53

–   La volonté de concertation affichée par Nicolas Sarkozy, lors du sommet social de l’Elysée lundi 15 février, n’a rien changé : cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU) ont appelé à une journée d’action interprofessionnelle mardi 23 mars, au lendemain du second tour des élections régionales. Elle donnera lieu à "des grèves et des manifestations dans tout le pays".

–   Dans un communiqué commun, les signataires estiment que "le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques" et qu’il "ne dit rien sur le malaise dans la fonction publique."

–    S’agissant de la réforme des retraites, ils jugent le calendrier trop serré, même si le président de la République a assuré qu’il ne "passerait pas en force". Un projet de loi est annoncé dès septembre 2010. C’est à leurs yeux trop court.

–   Les trois autres confédérations, FO, CFTC et CFE-CGC, ont réservé leurs réponses. La CFE-CGC décidera lors de son congrès qui s’ouvre à Reims, mercredi 17 février. FO, qui s’était retirée de l’intersyndicale mais était présente à la réunion[e] lundi soir, aurait souhaité plus de précision sur les retraites. Jacques Voisin, le président de la CFTC, se dit "dubitatif". "Il y a des relents de 2003, quand tous les syndicats, y compris la CFDT, avaient manifesté ensemble : cela n’avait rien changé", explique-t-il.

–   A l’Elysée, on minimise l’impact de cette journée d’action. "L’appel porte plus sur l’emploi que sur les retraites, se satisfait-on, la précision du calendrier par le président a rassuré." En réalité, Nicolas Sarkozy ne se fait guère d’illusion. "Je sais que le consensus est moins facile à obtenir que s’il s’agissait de définir une nouvelle allocation, une nouvelle subvention, une nouvelle dépense", a-t-il expliqué aux journalistes après le sommet social.

–   Il espère que le calendrier annoncé lui permettra de maintenir le plus longtemps possible "le fil du dialogue" : discussions sur la réforme dès le début du mois d’avril avec la remise du rapport du Conseil d’orientation des retraites. Puis négociations "aux mois de mai, juin, juillet et août si nécessaire", pour un projet de loi déposé en septembre sur le bureau des deux Assemblées. Si Nicolas Sarkozy ne veut pas d’un passage en force, les choses se joueront bien à l’été.

Rémi Barroux

Article paru dans l’édition du 17.02.10

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