I paesi del Sud divengono grandi investitori

Alain Faujas
Da rapporto UNCTAD (Conferenza ONU per il commercio e lo sviluppo) 2006, sugli investimenti internazionali:
su un totale di  Investimenti Esteri diretti (FDI) $916MD (+29% su 2005)
-$542 MD sono finiti nei paesi sviluppati;
-$334MD nei PVS o emergenti, in testa Cina, Hongkong, Singapore, Messico e Brasile.
Considerando i paesi di provenienza:
–          da PVS e emergenti $133MD, pari al 17% flussi mondiali, contro il 5% fine anni 1980;
–          le imprese PVS ed emergenti partecipano per il 13% alle fusioni ed acquisizioni int.li, contro il 4% nel 1987;
–          lista Fortune delle prime 500 società, 47 provenivano da PVS ed emergenti nel 2005, contro 19 nel 1990;
–          queste grandi società investono nei paesi ricchi ma anche in altri paesi PVS; il flusso FDI verso PVS è passato dai $2MD del 1985 a $60MD nel 2005;
–          i FDI PVS e emergenti sono soprattutto regionali, con l’Asia che investe soprattutto in Asia ($48MD), il Sudafrica in Africa (con oltre la metà dei FDI in Botwana, Lesotho, Malati, Congo e Swaziland);
–          il flusso è diretto anche dall’Asia all’Africa, e dal Sud America alll’Asia.
–          I Paesi emergenti investitori sono il Sudafrica per l’Africa, il Brasile e Messico in Sud America, la Russia per l’Est Eu, Cina, India, Malesia e Tailandia in Asia.
–          I settori obiettivo di investimento: energia e materie prime (Petrobras e CVRD in Brasile; Cnooc o CNPC in Cina); le tlc (Orascom, Egitto); elettronica (Samsung in Corea), tecnologie dell’informazione (IT), Infosys in India);
–          gli obiettivi dei FDI dei PVS ed emergenti sono gli stessi di quelli dei FDI dei paesi sviluppati…, compreso il miglioramento della competitività, ad es. India e Corea cercano un sostituto alla manod’opera nazionale il cui costo sta crescendo…
–          le società PVS ed emergenti del settore degli elettrodomestici e dei personal Computer è stato raggiunto un livello internazionale (Acer per Taiwan, Arcelik per al Turchia, Lenovo per la Cina);
–          gli FDI di PVS ed emergenti investono maggiormente in capacità produttive che non in azioni, ; verso industrie con tecnologia più semplice e con manodopera più numerosa.
–          Le filiali delle società transnazionali di questi paesi creano un maggior numero di posti di lavoro per milione di dollari attivi rispetto a quelle dei paesi sviluppati.
L’espansione dei FDI è un fenomeno destinato a durare, che riflette un potente riequilibrio a favore delle varie regioni dell’Asia.Le Monde              061017
Les pays du Sud deviennent de grands investisseurs
Alain Faujas
Les pays "du Sud" sont devenus des acteurs essentiels en matière d’investissements mondiaux. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) consacre à cet avènement la plus grande partie de son "Rapport sur l’investissement dans le monde 2006", publié lundi 16 octobre.
–    Certes, sur 916 milliards de dollars (731 milliards d’euros, + 29 % par rapport à 2005) venus de l’étranger s’investir dans des créations ou des rachats d’entreprises,
–    les pays développés en ont attiré la majorité, avec 542 milliards.
–    Le reste, soit un record de 334 milliards de dollars, a pris le chemin des économies " en développement" ou "en transition", avec, en tête, la Chine et Hongkong, Singapour, le Mexique et le Brésil.
Le phénomène n’est pas moins spectaculaire si l’on prend non les pays récepteurs de capitaux, mais les émetteurs :
–    les investissements en provenance des pays en développement ont atteint 133 milliards de dollars, soit 17 % des flux mondiaux, alors que cette proportion ne dépassait pas 5 % à la fin des années 1980.
–    Les entreprises des pays en développement se sont musclées : elles participaient, en 1987, à 4 % des fusions-acquisitions mondiales ; elles en ont réalisé 13 % en 2005.
–    En 1990, le classement Fortune 500 comptait seulement 19 sociétés originaires des pays en développement ; en 2005, elles étaient au nombre de 47.
–    Elles ne visent plus seulement les pays riches, mais ont mis le cap sur les autres pays en développement. Les flux d’investissements de pays du Sud vers d’autres pays du Sud ont bondi de 2 milliards de dollars en 1985 à 60 milliards de dollars l’an dernier.
Ces investissements Sud-Sud sont surtout régionaux : l’Asie investit ainsi essentiellement en Asie, pour 48 milliards de dollars, tandis que l’Afrique du Sud représente, par exemple, plus de la moitié des investissements étrangers au Botswana, au Lesotho, au Malawi, en République démocratique du Congo et au Swaziland.
Les flux se dirigent en priorité d’Asie vers l’Afrique, mais aussi d’Amérique latine vers l’Asie.
–    Les pays du Sud émetteurs d’investissements sont l’Afrique du Sud en Afrique, le Brésil et le Mexique en Amérique latine, la Russie en Europe de l’Est, la Chine, l’Inde, la Malaisie et la Thaïlande en Asie.
Les sociétés transnationales de ces pays cherchent à investir dans l’énergie et les matières premières (Petrobras ou CVRD au Brésil, Cnooc ou CNPC en Chine), mais aussi dans les télécoms (Orascom en Egypte), l’électronique (Samsung en Corée) ou les technologies de l’information (Infosys en Inde).
-&
nbsp;   Comme leurs consoeurs des pays développés, ces entreprises veulent s’implanter à l’étranger pour faciliter leur accès aux produits de base, pour élargir leurs débouchés commerciaux, mais aussi pour améliorer leur compétitivité, car dans certains pays en développement, comme l’Inde ou la Corée, la hausse des coûts de main-d’oeuvre commence à tirer dangereusement les prix vers le haut.
–    Dans l’électroménager ou les micro-ordinateurs, Acer (Taïwan), Arcelik (Turquie) ou Lenovo (Chine) ont acquis une stature mondiale parce qu’elles ont investi hors de leur patrie d’origine.
Le rapport de la Cnuced estime que ces flux Sud-Sud sont féconds. Certes, il note que les investissements risquent de contribuer à une domination étrangère sur le marché domestique ; les autorités locales peuvent aussi avoir du mal à contrôler les conditions de travail dans ces grandes entreprises. Par ailleurs, de nombreuses sociétés venues de pays en développement conservent dans leur capital une part importante d’actionnaires publics ou proches de leur gouvernement (Chine et Russie notamment), ce qui peut déséquilibrer les relations avec le pays d’accueil.
"PHÉNOMÈNE DE FOND"
Dans l’ensemble, le rapport juge que les modèles technologiques sont plus faciles à acclimater entre pays en développement que lorsqu’ils viennent d’entreprises des pays du Nord.
–    D’autre part, les capitaux originaires des pays en développement s’investissent plus dans des usines et des bureaux que dans des actions d’entreprises, dans des capacités de production plutôt que dans des fusions-acquisitions ; ils s’orientent vers des industries technologiquement plus simples et recourent à une main-d’oeuvre plus nombreuse.
–    Les filiales des entreprises transnationales originaires des pays en développement créent plus d’emplois par million de dollars d’actifs que celles venus des pays développés.
Autre avantage à cette arrivée de nouveaux investisseurs, les pays d’accueil peuvent en profiter pour faire monter les enchères entre les investisseurs classiques et ceux du Sud, obtenant ainsi des retombées supplémentaires de leur ouverture aux capitaux étrangers.
"L’expansion des investissements directs à l’étranger des pays en développement est un phénomène de fond qui est appelé à durer, conclut Anne Miroux, chef du service de l’analyse des investissements à la Cnuced. Elle reflète le rééquilibrage puissant qui s’opère en faveur des différentes régions de l’Asie. Ce mouvement contribue à un changement fondamental dans l’économie mondiale car, désormais, il y aura de plus en plus de pays à la fois émetteurs et récepteurs de capitaux, c’est-à-dire qui se trouveront des deux côtés de la table de négociations."
On ne s’étonnera donc pas que les pays riches se soient mis à courtiser, comme jamais auparavant, les investisseurs d’Afrique du Sud, du Brésil, de Chine, d’Inde, de Corée du Sud ou de Singapour.
Article paru dans l’édition du 18.10.06
 

Leave a Reply