Sarkozy chiama l'Europa al patriottismo economico

Francia, protezionismo, elezioni, rapporti potenza
Le Figaro       120311
Sarkozy chiama l’Europa al patriottismo economico
Cyrille Lachèvre

– Sarkozy, ricandidato (UMP) alle presidenziali, ha fatto tre proposte, affinché l’Europa possa combattere ad armi pari con i concorrenti internazionali.

– 1: In primo luogo, istituzione di un "Buy europea Act ‘: Le imprese che produrranno in Europa potranno avere finanziamenti pubblici europei,

o   sul modello del " Buy Act americano ", legge protezionista del 1933, durante la Grande Depressione, che consente a governo centrale e agli stati federali di privilegiare per le commesse pubbliche le società nazionali in alcuni settori.

– 2. Riservare alla PMI europee una quota delle commesse pubbliche:

o   su modello dell’americano Small Business Act.

o   Appena eletto, nel 2007, Sarkozy con l’appoggio della Merkel aveva presentato alal UE questa proposta, che nel 2008 aveva creato un Small Business Act europeo, contrastato da diversi paesi nordeuropei; quella normativa mirava però soprattutto al sostegno finanziario delle PMI.

– 3. La Ue deve esigere la reciprocità commerciale dai partner; Sarkozy si batterà affinché gli accordi commerciali della UE con paesi terzi siano sottoposti all’approvazione dei capi di Stato UE, finora essi sono competenza della Commissione e della presidenza europee.

– 4. revisione del funzionamento dello spazio Schengen.

Le Figaro        120311

Sarkozy appelle l’Europe au patriotisme économique

Mots clés : Europe, Protectionnisme, Marchés publics, Présidentielle, Nicolas Sarkozy

Par Cyrille Lachèvre Mis à jour le 11/03/2012 à 22:05 | publié le 11/03/2012

–   Le candidat UMP a formulé trois propositions pour que l’Europe se batte à armes égales avec ses concurrents internationaux.

L’économie française ne sera protégée que si l’Europe lui fait rempart. C’est en substance le message de Nicolas Sarkozy qui a lancé dimanche un appel solennel à l’Union[e] européenne pour qu’elle se batte à armes égales avec ses concurrents internationaux: «L’Europe ne peut pas être la seule région du monde à ne pas se défendre (…). Nous ne pouvons pas subir la loi des pays les plus forts dans le monde.»

– Principaux pays visés, ceux qui pratiquent le protectionnisme mais inondent en retour les économies développées de leurs produits. «Le libre-échange, oui! la concurrence déloyale, non», a martelé Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP a ainsi formulé trois propositions: d’abord, la mise en place d’un «Buy European Act», sur le modèle du «Buy American Act». Initiée en 1933 durant la Grande Dépression, cette loi protectionniste permet au gouvernement et aux États fédérés de privilégier les entreprises américaines dans certains secteurs, lorsqu’ils passent des commandes publiques. En copiant cet exemple, «les entreprises qui produiront en Europe bénéficieront de l’argent public européen», a expliqué Sarkozy.

Remettre sur pied un «Small Business Act» européen

–   Deuxième proposition, qui décline la première: les PME européennes devront pouvoir davantage bénéficier de la commande publique. Il s’agirait de remettre sur pied un «Small Business Act» européen, sur le modèle de celui qui existe aussi aux États-Unis. «La France exigera que les PME européennes aient une part des marchés publics qui leur soit réservée.»

–   Ce faisant, Nicolas Sarkozy reprend un ­thème qu’il avait déjà porté lors de sa campagne de 2007. Une fois élu, et avec l’appui de la chancelière allemande, il avait porté ce dossier dans les couloirs de Bruxelles et permis la création, en 2008, d’un «Small Business Act» européen. Mais le texte, combattu par de nombreux pays nordiques, est le fruit d’un compromis bancal: il vise plutôt à soutenir financièrement les PME, en leur offrant accès à des guichets bancaires, qu’à leur réserver une part de commande publique.

–   Enfin, Nicolas Sarkozy attend de l’Union[e] européenne qu’elle exige la réciprocité commerciale avec ses partenaires. Il a affirmé qu’il se battrait dans ce sens à Bruxelles et propose que les futurs accords commerciaux signés par l’UE avec des pays tiers soient soumis à l’approbation des chefs d’État des 27. La négociation des accords commerciaux est en effet, jusqu’à présent, une compétence exclusive de la Commission et de la présidence européenne.

–   Sur ces propositions économiques, comme sur la révision du fonctionnement de l’espace Schengen, Sarkozy menace: «Si aucun progrès sérieux» n’était enregistré avec ses partenaires européens dans les 12 prochains mois, la France «appliquerait unilatéralement ces règles».

 

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